Page:Baussan - La Mirlitantouille, paru dans La Croix, 27 septembre 1925.djvu/11

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Le traité de la Mabilais garantissait aux royalistes la liberté du culte et l’amnistie. Or, huit jours après, le 1er  mai, la Convention votait une loi punissant de mort tout prêtre réfractaire surpris sur le territoire de la République ; les représentants du peuple ordonnaient l’arrestation de tous les individus connus pour avoir occupé un grade dans la chouannerie, et, le 1er  juin, Hoche lui-même — le pacificateur — lançait sa fameuse proclamation : « Braves camarades, votre courage n’est plus enchaîné… »

La guerre était reprise. Mais les paysans étaient lassés par cette paix fallacieuse et ses illusions. Traqué par les bataillons du général Crublier et trahi par un homme du pays, Boishardy fut tué, près du moulin du Rainon, le matin qui devait être celui de son mariage avec Joséphine de Kercadio.