Page:Baussan - La Mirlitantouille, paru dans La Croix, 27 septembre 1925.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le lieutenant Pierre Duviquet, qui, de la 184e demi-brigade passe aux chouans, par dégoût de commander à des hommes indisciplinés, mal nourris, raisonneurs, découragés, et de ne jamais se battre contre les ennemis du dehors, est l’homme d’une autre chouannerie.

« La paix, pour le paysan breton, c’était le retour à l’ancien ordre, les églises rouvertes, les bons prêtres officiant. Rien de tout cela ne se réalisait, c’était donc que la guerre durait toujours. » Mais la forme s’en était modifiée, comme s’était altéré le feu sacré du début. Maintenant, la chouannerie, c’étaient moins des combats que des représailles. Ceux qui condamnaient des chouans ou qui les dénonçaient étaient à leur tour condamnés et exécutés par d’autres chouans. On attaquait les diligences, pour y prendre l’argent de la République ; on allait le prendre aussi dans les caisses des percepteurs des contributions. La Mirlitantouille, avec son air innocent,