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sujet prend le médicament. Rétablissement complet qui ne s’était pas démenti un an après.

Contre le tétanos, le chloral a été employé avec plus ou moins de succès par MM. Verneuil, Liégeois, Demarquay, Larrey, Dubreuil. Le peu de réussite de ce médicament contre cette affection provient sans doute de l’impureté de l’agent médicamenteux ou bien encore de la trop faible dose administrée. M. Lefort dit : « que ce composé exerce une influence manifeste sur la contraction des muscles extérieurs ; mais, beaucoup moindre sur la contracture des muscles respiratoires et cardiaque. De là, l’insuccès du chloral contre le tétanos aigu. »

MM. Oré et Douaud emploient cet agent en injections dans les veines. Ce procédé est excellent, mais il a le défaut d’être peu pratique, vu les difficultés de l’administration du médicament. La relation suivante de M. Verneuil est empruntée au Recueil de Médecine Vétérinaire.

Observation viii. — Un maçon, jeune et vigoureux, eut, vers la fin de janvier, l’extrémité du médius droit écrasé par une pierre. Le tétanos se déclara le huitième jour et en peu de temps devint général. Il s’accompagnait de douleurs presque continues et excessives. On employa simultanément les injections sous-cutanées avec l’hydrochlorate de morphine et le chloral à l’intérieur L’action de ce dernier se montra, dès l’abord, aussi prompte que décisive : diminution de la contracture, apaisement presque instantané des douleurs, sommeil profond et durable.

Le chloral suspendu, les accidents reparaissaient pour céder de nouveau à la reprise du médicament, dont l’influence sédative se trouvait ainsi démontrée. La guérison complète exigea près d’un mois. Les doses quotidiennes variaient de 6 à 12 grammes