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URCÉUS CODRUS.

d’exactitude. L’article de Duranti a été grossi d’une curieuse dissertation au sujet du livre De ritibus, etc. C’est au père [a] Mersenne, ou à ses partisans, d’en examiner la valeur.

L’article de la Trappe a été ajouté : les généalogies ont été réduites à un ordre très-commode et très-intelligible. À la vérité celle de Saulx-Tavanes doit être retouchée, car les deux branches de cette maison ne sont pas assez distinguées, et on ne sait de qui est fils le dernier comte de Tavanes, qui avait épousé mademoiselle d’Aguesseau. Je sais bien qu’il était fils de Jacques de Saux, et de Louise Henriette Potiers-Trêmes, au lieu qu’on donne pour fils à celui-ci le marquis de Tavanes, qui a épousé N.... de Bourbon-Busset, laquelle descend d’un fils naturel du cardinal Charles de Bourbon [1].

La généalogie de Savoie a été très-bien éclaircie, et on en a ajouté plusieurs autres, comme celles de Rousselet-Château-Renauld, de Roisin, de Marca ou la Marque, de Servient, de Tonnelier-Breteuil, de Tournebu, d’Hostung-la-Baume, de Tournemine, la même maison dont est le savant jésuite Tournemine ; de Constantin Tourville, de Valbelle, de Vincent de Mauléon, de Saignez-d’Astraud de Causans, de Frézeau la Frezélière, et Fouquet.

Celle de Phelipeaux a été corrigée. Celle de Bignon a été mise dans l’ordre où elle doit être.

On doit corriger dans la généalogie de Voyer le mot Revau, qui est mal écrit, il faut Rivau [2].

    in-8°., dont H. Fr. Kæcher publia un Supplément en 1785, dit, page 782, qu’il faut mettre au rang des fables le récit de Vigneul Marville, et renvoie soit aux Lettres de M. Bayle, soit à l’Histoire déjà citée de Camusat ; mais le mensonge avait aussi été répété par les pères jésuites dans les Mémoires de Trévoux, février 1712, pag. 218, par les éditeurs de Furetière, au mot Journal, et par les éditeurs de Richelet, dans la table des auteurs, à l’article Sallo.] Il y a dans les Lettres nouvelles de M. Boursault, à la page 357 de l’édition de Hollande 1698, une chose si singulière et qui fait tant d’honneur à M. de Sallo, [Dans un temps de famine, Sallo fut un soir attaqué par un homme qui lui demanda la bourse, et lui remit trois pistoles, puis le fit suivre par son domestique ; celui-ci étant venu lui rendre compte qu’il avait vu le voleur entrer d’abord chez un boulanger, y acheter un pain de sept à huit livres, puis le porter à sa famille nombreuse et misérable, Sallo alla le lendemain de grand matin porter trente pistoles à son voleur pour qu’il pût acheter de quoi travailler.] qu’on fera bien d’en enrichir son article à la première édition qui se fera du Moréri. Rem. de M. Bayle.

  1. Il fallait dire Martenne. C’est un bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. Rem. de M. Bayle.
  1. Cela est corrigé dans la dernière édition. Nouv. Observ.
  2. Cela est aussi corrigé dans la dernière édition. Nouv. Observ.

URCÉUS (Antoine), surnommé Codrus [* 1], naquit à Herbéra, petite ville du territoire de Reggio, le 15 d’août 1446. Son bisaïeul, fils d’un potier du pays de Bresce, fut le premier de la famille qui vint s’établir à Herbéria. il était si pauvre que tout son travail lui fournissait à peine de quoi vivre. Il eut un fils nomme Barthélemi, qui gagna quelque temps sa vie à pêcher,

  1. * Ce morceau a été ajouté par Desmaizeaux, qui toutefois déclare l’avoir tiré presque mot à mot des sources qu’il a indiquées ci-dessus, pag. 437.