Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/241

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— Je ne sais ce que vous voulez dire.

— Oh ! je vais vous l’expliquer… Vous vous défendez inutilement… Je connais votre secret, à vous, et, dès le premier jour, j’ai compris votre manège…

— Quel manège ?

— Vos assiduités près de ma cousine Marie, et vos dévotions à travers toute la ville. Ce sont des termes qui sont liés, n’est-il pas vrai ?

Il s’approcha ; il se pencha. Les muscles de la mâchoire, ceux du front et des tempes, saillirent sous la peau, et firent leur partie dans la colère du visage. Il cria :

— Vous devez avoir hâte de descendre, d’être seul avec votre joie ! On vous attend. Dès qu’il sera grand jour, vous courrez chez ma tante Limerel, vous rendrez compte de vos méditations… Et vous savez qu’elles seront bien accueillies… Ne niez pas !… Vous avez la dévotion qui plaît à Marie…

Réginald avait à peine bougé, même quand Félicien le touchait du bout de ses doigts tremblants. Très droit, les épaules appuyées au mur, impassible de visage, il avait seulement rapproché ses deux poings de sa poitrine, pour