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perpendiculaire : on le laisse ainsi tout le jour. C’est peut-être aussi pour cette raison que la mangeoire est élevée et profonde. Le cheval arabe ne connaît point le foin, ni la manière dont il est distribué aux chevaux en Europe. Sa nourriture consiste en cinq ou six livres d’orge, poids de marc, qu’on lui donne au coucher du soleil. Cette habitude le rend infatigable et patient toute la journée. Sous les tentes on l’amuse le jour avec de la paille d’orge coupée. Il s’ensuit de ce que je viens de dire, qu’un cavalier arabe portant en croupe soixante livres d’orge, parcourt le désert l’espace de dix jours. Des dattes et quelques livres de farine de froment, dont il se sert pour faire son pain, sont sa nourriture : il se sert pour cet effet d’un vase de cuir ou de bois. Une outre passant en travers sous le ventre, et attachée de chaque côté de la selle, abreuve lui et sa jument.

Les Arabes commencent à faire monter avant deux ans leurs chevaux par leurs enfans : ils se connaissent parfaitement puis-