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qu’ils sont élevés sous la même tente. On ne leur donne que deux allures, le pas et le galop. On leur coupe la crinière, et on leur rase la queue pour qu’elle se fournisse davantage.

La selle porte en avant à cause de la position du cavalier qui tient les étriers assez courts ; elle diffère de beaucoup de celle des mameloucks du Caire, et très-peu de celle de notre cavalerie légère. Il ne m’appartient pas de décider ici quelle est l’espèce de selle qui donne au cavalier la meilleure assiette ; mais en examinant les armes des Arabes du désert, il paraît que leur manière de monter leur est avantageuse. Ils se servent de javelots qu’ils tiennent sous la cuisse, de lances et de sabres. Le maniement de ces trois armes les oblige de se soulever pour s’en servir avec succès.

Les Arabes, comme tout le monde sait, font la guerre en attaquant et en fuyant. Leur position en selle leur donne la facilité de se courber sur le col de leur jument, pour éviter la lance et le javelot. Ils les accoutument