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avons aperçu l’armée ennemie, forte de quatorze vaisseaux, une corvette, et ayant 1032 pièces de canon. À deux heures et demie, le vice-amiral fit le signal d’envoyer haut les perroquets, et celui de se préparer au combat. À trois heures, il fit le signal que son intention était de combattre à l’ancre. À trois heures et quart, signal aux bricks l’Alerte et le Railleur d’appareiller, et à l’un d’eux de passer à poupe, ce qu’ils exécutèrent. Ils mirent sous voile, et poussèrent différentes bordées pour aller en découverte. À quatre heures, un de nos bricks était à la portée du canon de 36 avec celui de l’ennemi, et à celle de 8 d’une djerme, bâtiment du pays, qui paraissait attendre les Anglais. Notre brick lui tira plusieurs coups de canon pour la faire arriver. Elle tint le vent, et n’arriva que lorsque la tête de l’armée ennemie fut près d’elle. Alors elle fit route en avant des Anglais, jusqu’aux bancs, qu’il leur fallut doubler pour attaquer la tête de notre ligne. À quatre heures, le général fit dire à la voix