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rivai à temps pour assister à une fête d’un autre genre : celle de la fondation de la République, dont l’anniversaire tombait au Ier vendémiaire (21 septembre 1798).

Le général en chef avait fait élever, sur la place d’El-Bekir, une pyramide à quatre faces, où étaient inscrits les noms des soldats de l’armée morts dans les combats précédens ; on avait entouré la pyramide d’autant de colonnes que la France avait de départemens. Un arc de triomphe, sur lequel était représentée la bataille des Pyramides, s’élevait à l’un des points de cette colonnade. Le canon s’étant fait entendre à six heures du matin, toutes les troupes de la garnison du vieux Caire et de Boulac se rendirent en armes et en grande tenue sur la place d’El-Bekir. À sept heures le général en chef parut accompagné par les généraux, les chefs des administrations, les membres de l’Institut, le divan du Caire. Parvenu au pied de la pyramide, il prononça un discours consigné dans les journaux du temps. Après ce discours,