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des bals : les femmes manquaient, ce qui rendait triste et monotone toutes nos distractions, tous nos plaisirs[1].

La rareté des femmes françaises faisait rechercher bien davantage le petit nombre qui avait suivi l’armée ; le besoin d’une compagne avec laquelle on pût s’entendre, prêtait des charmes à la moins jolie ; c’est ainsi que des vivandières, des femmes de soldats, furent érigées en maîtresses de plusieurs officiers supérieurs : d’autres s’attachaient à des femmes abandonnées des mameloucks, telles que des Géorgiennes et des Circassiennes ; quelques-unes étaient belles, mais d’un embonpoint qui contrastait trop avec la taille élégante et svelte de nos Françaises. Les femmes des

  1. Le Tivoli du Caire était tenu par le sieur Dargeavel, employé dans l’administration civile du pays conquis. Le sieur Conté, chef du corps des Areosticos, établit des usines et des manufactures de tous genres. De leur côté, les sieurs Champy père et fils établirent des ateliers pour la fabrication de la poudre à canon.
    (Note de l’Auteur.)