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ou chefs des mamelucks, milice qui ne pourrait résister à la discipline et à l’artillerie européenne. Cette milice une fois détruite ou dispersée, il n’existerait plus aucune force militaire en Égypte, attendu que les indigènes, abâtardis depuis plusieurs siècles, étaient incapables de prendre les armes, n’étant rien moins que soldats.

Il apportait d’ailleurs en preuve de la docilité des Égyptiens, la résignation avec laquelle ils supportaient le joug des beys et des mamelucks.

J’étais loin d’avoir aucune idée de la nature de l’armement qui se préparait, et encore moins de sa destination, quand je me précipitai comme tant d’autres jeunes gens dans cette expédition aventureuse ; j’étais séduit par la renommée du général en chef et par l’éclat de nos armes ; c’était un délire, un entraînement presque universel.

Je rapporterai ici les notions particulières que j’acquis également à l’état-major sur les préliminaires de l’expédition, notions que je