tôt le général Bonaparte à ordonner de faire débarquer les troupes à Civita-Vecchia et à Gènes. « Si jamais les affaires se brouillent, mandait-il aux généraux Desaix et Baraguey-d’Hilliers, les efforts des Autrichiens se tourneront en Italie. » L’événement de Vienne, au moment où le général en chef allait se rendre à Toulon, suspendit son départ ; mais peu de jours après on vit que cela ne changerait rien à l’expédition.
Quand j’arrivai à Toulon, au commencement de mai, la ville et le port offraient le spectacle le plus animé et le plus imposant. D’immenses convois y venaient de tous côtés des provinces voisines ; une forêt de mâts semblait sortir de la mer ; la plage était couverte de soldats, de chevaux, d’équipages de guerre. La division Kléber campait à la Seine, village voisin, à la droite de Toulon. La division Mesnard était dans Toulon même.
Bonaparte ; mais tout se calma, et ces différends n’eurent alors aucune suite.