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l’avant-garde ottomane à une lieue du Caire, sur les ruines d’Héliopolis, aux villages d’El-Hanka et de Matariéh ; elle fut aussitôt renversée et mise en fuite par nos troupes. Les deux jours suivans virent la déroute complète de l’armée du visir, dont les riches dépouilles, les nombreux chameaux, presque toute l’artillerie, tombèrent en notre pouvoir, sans que nous ayons perdu plus de deux cents hommes. Les débris de l’armée ottomane s’enfoncèrent dans le désert ; les Turcs et les mameloucks périrent de faim, de soif, de misère, ou furent massacrés par les Arabes. Mais dès le premier jour de la bataille (le 20 mars), des nuées d’Ottomans avaient pénétré jusqu’au Caire, et en avaient soulevé la population.

Les premiers renforts de Turcs entrèrent dans la ville par Laccoupé. Aussitôt les habitans se révoltent et marchent sur la maison du général en chef, où le général Verdier était resté avec deux bataillons. Là, Verdier se défend pendant trois jours. Le général Kléber,