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assez qu’une révolution allait changer la face du pays.

Au milieu de cette confusion paraissait le général en chef, réglant la marche des troupes, la police de la ville, les précautions sanitaires ; traçant de nouvelles fortifications, coordonnant les mouvemens de l’armée navale avec ceux de l’armée de terre, et dépêchant aux tribus d’Arabes épouvantées des proclamations rassurantes. Deux jours après, douze ou quinze Arabes-Bédouins vinrent en députation offrir leur alliance au nom de leur tribu. Le général en chef leur fit quelques présens, et donna dix louis à chacun d’eux. Ils devaient revenir le lendemain, mais ils manquèrent de parole ; ce qui nous fit croire que c’étaient des espions.

Après quatre ou cinq jours de repos, le général en chef, qui avait déjà fait partir la division Desaix en avant-garde avec des guides pour gagner les bords du Nil, mit le reste de l’armée en mouvement. Les divisions Bon, Reynier et Menou devaient se suivre. La di-