Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 2.djvu/208

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inconvénient, ce fut lui-même qui proposa de donner une obligation des cent mille roubles, payables deux jours après, attendu que sur ce titre on trouverait facilement des banquiers à Riga qui en feraient l’avance. Ce moyen fut accepté. M. Arseniew fit en présence du Roi une obligation des cent mille roubles, et Sa Majesté devant lui-même donna sa procuration à M. le duc de Villequier, pour en négocier les fonds. Celui-ci envoya aussitôt un courrier à M. de Giberville, chargé des affaires du Roi à Riga. Plusieurs banquiers, sur l’obligation de M. Arseniew, non-seulement ne firent aucune difficulté, mais, par vénération pour le Roi, s’empressèrent de fournir la somme de 3,604 ducats demandés à compte de 100,000 roubles.

La position cruelle du Roi n’empêcha pas Sa Majesté de penser à ses fidèles gardes-du-corps qui étaient navrés de douleur. Pour y apporter toute la consolation qui était en son pouvoir, le Roi daigna leur écrire la lettre suivante :