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à venir conférer avec lui à Angers, lui annonçant qu’il trouverait une escorte sur la route. Cette conférence, à laquelle madame de Turpin assista, eut lieu, mais les deux généraux ne purent s’accorder, et quand madame de Turpin parut, Scépeaux lui dit : « Tout est perdu, madame. » On reprit néanmoins la conférence dans un salon où se trouvèrent réunis, d’une part, une trentaine de généraux républicains, et de l’autre M. de Scépeaux, debout, ainsi que ses officiers. Toutes les difficultés furent enfin aplanies.

Se tournant vers ses généraux, Hoche leur dit qu’à compter de ce jour il espérait ne plus les employer à combattre des Français ; que la paix allait être le fruit de leurs travaux et le signal de la réunion des insurgés à la majorité de la nation. Il invita ensuite M. de Scépeaux à signer son adhésion ; ce qu’il fit, en disant qu’il mettait toute sa confiance dans la loyauté des militaires français.

« Ce pays, reprit Hoche, en s’adressant à