Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/35

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Elle continuait, adoucie un peu. Elle savait bien que ce n’était pas de sa faute, à lui, mais, il manquait d’énergie. Il n’était pas maître dans sa maison. Et un peu paresseux aussi. Ah ! elle savait ce que c’était que la campagne ! Fille de fermière, elle en avait vu de toutes sortes, et c’est elle qui ne serait pas embarrassée pour tirer de la ferme tout ce qu’elle pourrait donner, payer le propriétaire, les frais de la maison et mettre de l’argent de côté par dessus le marché.

Rouland était accablé, Cyrille gêné vidait ses verres d’eau-de-vie sitôt remplis, et lançant au plafond des ronds de fumée, envoyait par petits jets sa salive jaunâtre sur le pavé.

Sa femme s’en aperçut et lui dit brusquement :

— Je t’ai déjà défendu de fumer la