Page:Beaugrand - De Montréal à Victoria par le transcontinental canadien, 1887.djvu/42

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maire, le président de la chambre de commerce et plusieurs autres citoyens influents nous attendaient au quai pour nous souhaiter la bienvenue et pour nous conduire à l’hôtel Driard. Cet hôtel, tenu par des français, a la réputation de servir une des meilleures tables d’Amérique et je suis heureux d’ouvrir ici une parenthèse pour lui donner mon témoignage affirmatif, à ce sujet. Je n’ai jamais mieux mangé de ma vie qu’au Driard de Victoria et j’exprime ici l’opinion collective de tous mes camarades de voyage. Nous nous éveillons le lendemain, lundi le 13 décembre, avec un temps superbe et la température d’un beau jour de mai, à Montréal. Une heure de promenade, avant déjeuner, nous permet de visiter le port et les endroits les plus intéressants du centre de la ville qui est admirablement située dans l’échancrure d’une baie du détroit de Fuca. C’est ici que pour la première fois, nous trouvons une véritable colonie chinoise formant à peu près le tiers de la population de 12,000 habitants que possède aujourd’hui Victoria. Ces Chinois ont leurs magasins de toutes sortes, leur église et leur théâtre et on les rencontre à chaque pas dans les rues de la capitale colombienne. Ils font de bons