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CHAPITRE XXIX.

CHAPITRE XXIX.

DES DUELS.


Lhonneur, qui n’est que le besoin des suffrages publics, donna naissance aux combats singuliers, qui n’ont pu s’établir que dans le désordre anarchique des mauvaises lois.

Si les duels ne furent point en usage dans l’antiquité, comme quelques personnes le croient, c’est que les anciens ne se rassemblaient pas armés, avec un air de défiance, dans les temples, au théâtre et chez leurs amis. Peut-être aussi, le duel étant un spectacle assez commun que de vils esclaves donnaient au peuple, les hommes libres craignirent-ils que des combats singuliers les fissent regarder comme des gladiateurs.

Quoi qu’il en soit, c’est en vain qu’on a essayé chez les modernes d’arrêter les duels par la peine de mort. Ces lois sévères n’ont