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NOTES.

viande de certains animaux, sur lesquels on a oublié de prononcer, à l’instant de leur mort, le mot de Bismillah. Cérém. Relig., vol. VII, p. 110.

Note 50, pag. 85. (poissons tirés d’une rivière). Suivant le Bruyn, la coutume orientale est de pêcher avec une ligne qu’on tourne autour du doigt ; & quand le pêcheur a la certitude que l’amorce est prise, il tire sa ligne alternativement avec les deux mains ; par ce moyen, on ajoute, un bon plat de poissons est bientôt pris.

Suivant ce que rapporte Galand, il paroit que Vathek étoit très-passionné pour cet amusement. Herbelot, supplém., p. 210.

Note 51, pag. 85. (Mont Sina). Cette montagne est considérée par les Mahométans la plus noble de toutes les autres, & toujours regardée avec la plus grande vénération, par respect pour la Loi divine qui fut émanée d’elle. Herbelot, p. 812.

Note 52, pag. 85. (Périses). Le mot Péri, dans le langage Persan, signifie cette belle race de créatures qui tient le milieu entre les Anges & les hommes. Les Arabes lui donnent le nom de Ginn ou Génie ; & nous, d’après les Persans, peut-être, Fées.

Enfin, les Péries correspondent à cette classe d’Êtres imaginaires qui entrent dans notre systéme poétique.

Les Italiens les nomment Fates, par allusion à leur pouvoir de charmer & d’enchanter. C’est ainsi que la Manta Fatidica de Virgile est rendue dans Orlando, la Fata Manto : le nom de Ginn étant commun aux Péries & aux Dives, plusieurs ont faussement imaginé que les Péries étoient les femelles des Dives. Ces dénominations