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Mlle  MARIE BEAUPRÉ[1]



Il y a dans le monde des natures d’élite qui sont créées pour cultiver le beau, le bien et le vrai, et pour les faire aimer par leurs semblables. Mlle  Beaupré nous apparaît comme une de ces natures privilégiées. Elle est naturellement portée vers les choses mystiques et se plaît à donner ses impressions religieuses. Il y a assez longtemps qu’elle écrit, et elle a peut-être écrit aussi souvent que quelques-unes de ses compagnes les plus connues en littérature. Il y a de ses écrits dans le Canada, dans la Presse où elle a succédé à Gaëtane à la rédaction de la page féminine, dans la Kermesse de 1912, dans le Journal de Françoise, dans la Bonne Parole et dans le Foyer. Ils sont signés ou de son pseudonyme « Hélène Dumont », ou de son nom, ou de ses initiales. Ils sont remarquables par le choix du sujet, et sont agréables tout en étant d’ordre moral, religieux, patriotique ou éducationnel. On y observe un grand amour du bien et des qualités maîtresses d’apostolat. Il y a souvent dans sa prose de la poésie. À vrai dire, elle est poète, et comme telle elle nous plaît par la délicatesse de ses sentiments. Ses poésies sont assez nombreuses ; elle devrait les recueillir et les présenter en volume au public. Le fera-t-elle ?

  1. Fille de feu l’avocat Beaupré, de Montréal, et cousine du Dr  Beaupré, oculiste, de Québec.