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préface.


français, dont le récit général sur ces pays laisse peu de chose à désirer. Il en est de même de l’ouvrage de M. Hamilton, dont je puis certifier l’exactitude de la manière la plus positive. Que pourrais-je dire encore à l’éloge du feu cheik Burckhardt, homme tellement familiarisé avec la langue et les mœurs de ces peuples, que personne ne soupçonna qu’il fût Européen ? Les détails qu’il nous a donnés sur les tribus de ces contrées, sont si exacts et si complets, qu’à ce sujet il ne reste que peu ou rien à observer en Égypte et en Nubie.

Cependant je dois faire valoir en ma faveur une circonstance particulière, en priant le lecteur de ne pas prendre ma remarque pour un mouvement de vanité : c’est qu’aucun voyageur n’a eu autant d’occasions d’étudier les mœurs des indigènes, qu’il s’en est présenté à moi, puisqu’aucun n’a eu avec eux des relations aussi spéciales. Mon occupation constante étant d’aller à la recherche des antiquités, j’eus avec eux diverses transactions, qui me mirent à même de bien observer le véritable caractère des Turcs, des Arabes, des Nubiens, des Bédouins et des Ababdeh. Je me trouvai donc dans une position bien différente de celle d’un voyageur ordinaire, qui fait ses remarques sur les habitans et les antiquités, en parcourant le pays, et qui n’a