Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/244

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des pyramides ; mais ce qui lui coûta le plus de peine, ce fut de mettre à découvert le devant du grand sphinx. Entre les deux griffes de cet animal colossal, il trouva un petit temple, et, sur la poitrine, une grande table de granit, ornée d’hiéroglyphes et de diverses figures sculptées, entre autres de deux sphinx. À l’entrée du temple était placé un lion, comme pour garder les approches. Un peu plus loin, et toujours en face du sphinx, il trouva un escalier de trente deux marches qui conduisait, en descendant, à un autel muni d’une inscription grecque, du temps des Ptolémées, et ayant de chaque côté un sphinx de pierre calcaire, mais très-dégradé. Depuis la base du temple jusqu’au sommet de la tête du grand sphinx, M. Caviglia compta une distance de soixante-cinq pieds. Les jambes du sphinx avaient cinquante-sept pieds de long, depuis la poitrine jusqu’à l’extrémité des griffes, qui ont huit pieds de haut. A quarante-cinq pieds du premier autel, il s’en trouva un autre avec une inscription, faisant mention de l’empereur Septime Sévère ; et une pierre, auprès de la première marche, portait une autre inscription dans laquelle il était question d’Antonin.

Quelque occupation que lui donnât son travail auprès du sphinx, M. Caviglia employa encore