Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/297

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égard, je n’ai jamais pu trouver qu’un arc de deux pieds de long ; il était muni à l’un des bouts d’une pointe en cuivre, très-bien attachée ; et à l’autre bout, il avait une entaille pour recevoir la corde ; on voyait qu’il avait été fendu par la corde, et qu’on l’avait recollé.

Un des mille objets trouvés dans les tombes égyptiennes, c’est le scarabée, animal qui a dû être un emblême sacré pour les anciens habitans de l’Égypte. On en voit de diverses matières, en basalte, en vert antique ou d’autres pierres, et en terre cuite. Quelques scarabées sont couverts d’hiéroglyphes qui contiennent probablement des prières particulières, ou le récit des événemens mémorables de la vie du décédé ; mais les scarabées de cette espèce sont rares. Quelques savans croient que les Égyptiens s’attachaient des figures de scarabées au cou, en allant à la guerre ; cependant nous n’avons point de preuves suffisantes de cet usage ; et, quant à moi, je n’ai trouvé qu’un seul exemple qui paraisse appuyer cette conjecture. C’est un scarabée sculpté sur une plaque de basalte qui avait été attachée au cou d’un personnage royal dans la tombe de Psammétique. J’ai trouvé encore des scarabées, à tête humaine, que je n’avais jamais vus auparavant.