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voyages en égypte,


tructions de ce genre ; on était obligé de les protéger de part et d’autre par des murs ou paremens, contre l’éboulement des terres, qui n’auraient pas tardé d’encombrer le passage. Ces gros murs ont donc été construits quand on a creusé les catacombes, et n’ont point été surajoutés par quelque autre peuple. Or, au-dessus des escaliers qui conduisent aux passages souterrains, on voit des voûtes hautes et majestueuses, composées des mêmes briques, et ne faisant qu’un tout avec ces murs d’épaulement ; elles ont donc dû être élevées par les constructeurs des tombeaux. Cependant il ne faut pas confondre les constructions dont je parle avec beaucoup d’autres édifices qu’on voit à Gournah, et qui sont évidemment d’une époque plus récente. Ceux-ci sont bâtis en partie de briques plus petites, et en partie de briques enlevées aux vieux murs des Égyptiens, et le genre de leur structure fait assez voir qu’ils ne sont pas dus aux anciens habitans du pays.

Plus on considère, en général, l’architecture égyptienne, plus on se persuade qu’elle renferme tous les ornemens et perfections dont on fait communément honneur à d’autres peuples, particulièrement aux Grecs ; et que ceux-ci ont même puisé presque toutes leurs idées, en fait