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en nubie, etc.


qu’en dépit des pressantes lettres de recommandation que nous avions reçues du pacha même, nous nous trouvions privés de protection, et exposés aux outrages de nos adversaires et de quiconque voulait nous insulter. Il demanda si réellement nous avions reçu des insultes ; nous lui répondîmes que notre interprète avait été battu par les fellahs de Carnak, et que le caimakan à qui on s’était plaint de cet outrage, avait répondu qu’il ne pouvait punir les agresseurs, dans la crainte d’encourir la disgrâce du bey. Il nous demanda ensuite s’il nous avait déplu, pour avoir fait donner la bastonnade au cheik de Gournah. Je lui répondis qu’à la vérité il n’était pas agréable de voir battre quelqu’un sans motif, et que le cheik n’avait point eu de relations d’affaires avec nous, et ne nous avait vendu aucun objet d’antiquité ; mais que lui, le bey, était le maître de traiter ses subordonnés comme bon lui semblait, et qu’il ne nous appartenait pas d’intervenir dans ses ordres tant qu’ils ne nous étaient pas nuisibles. Il voulut savoir ensuite ce que nous désirions. Nous lui dîmes que nous désirions être respectés, et autorisés à continuer nos recherches ; que nous ne prétendions pas d’être traités plus favorablement que nos adversaires, mais que nous demandions d’acheter