Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/380

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connu du temps d’Hérodote ou de Strabon. Le premier parle de ces tombes comme étant sa nombre de plus de quarante. Dans le siècle de Strabon on n’en comptait pas la moitié. Ayant appris, par l’expérience, qu’il ne faut pas faire trop de fond sur le rapport des auteurs anciens, surtout quand ils ne parlent que d’après des ouïdire, je négligeai ces assertions, et me mis, d’après mes propres idées, à la recherche des tombes des souverains de Thèbes.

Je commençai mes opérations dans cette vallée, à l’ouest de Beban-el-Malouk, auprès de l’endroit où j’avais découvert une tombe l’année précédente. Je ne pris pour guide, dans le choix du lieu, que l’expérience que j’avais acquise par l’étude constante de la situation des tombes souterraines. Il était à supposer d’ailleurs que l’entrée de plusieurs souterrains avait été encombrée par les amas de pierres et de débris qui roulent constamment du haut des montagnes, ou qui provenaient des excavations, ainsi que l’a déjà remarqué M. Hamilton. Mais il paraît que cette observation a échappé aux autres voyageurs, et que c’est pour cela qu’ils se sont imaginé que la vallée ne pouvait renfermer plus de tombes qu’on n’en connaissait. Je me