Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/381

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serais probablement laissé décourager de même, si je n’avais pas été plus familiarisé avec la situation des cavernes sépulcrales.

Après un long examen de la vallée occidentale, je n’avais pourtant pu découvrir qu’un seul endroit qui annonçait l’entrée d’une tombe. C’était à cinquante toises de la caverne ouverte l’année précédente : c’est aussi là que je fis travailler. Après avoir creusé un peu, les ouvriers trouvèrent de grosses pierres qui paraissaient évidemment avoir été destinées à former une tombe. Les ayant fait écarter, je remarquai que le rocher avait été taillé sur les deux côtés, et je trouvai un passage qui allait en descendant. Je ne pus poursuivre ce jour-là, parce que les ouvriers étaient très-fatigués, et que nous avions quatre milles à faire pour retourner à Thèbes. Le lendemain nous reprîmes les travaux, et, au bout de quelques heures, nous atteignîmes un puits bien bâti, en pierres de diverse grandeur. Le jour suivant, je fis apporter une grande perche, et, en mettant un morceau de bois de palmier au travers de l’entrée, je fis opérer avec la perche pour fouiller le puits. Notre tentative fut d’abord sans succès ; mais enfin les ouvriers parvinrent à faire une brèche qui fut élargie peu à peu. Nous entrâmes sur-le-champ, et nous