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voyages en égypte,


l’autre côté du puits, vis-à-vis de moi j’aperçus une petite ouverture, qui n’avait que deux pieds de large sur deux pieds et demi de haut. Un amas de décombres couvrait le fond du puits : une corde attachée à un morceau de bois mis en travers du chemin sur les saillies des pierres qui y forment un sorte de seuil, pendait dans le puits ; un second bout de corde pendait à l’ouverture sur l’autre bord du puits. Il était évident qu’on s’est servi anciennement de la première pour descendre dans le puits, et de la seconde, ainsi que de quelques morceaux de bois que nous vîmes dans ce puits, pour remonter sur l’autre bord ; la première corde et le bois auquel elle était attachée, tombèrent en poussière, dès que nous les touchâmes. Ne pouvant franchir pour le moment l’obstacle inattendu que nous avions rencontré, nous fumes obligés de suspendre ; M. Beechey, qui était venu ce jour-là de Louxor pour entrer dans la tombe, ne fut pas moins impatient que moi de vaincre l’obstacle.

Le lendemain 19 nous mîmes une longue poutre en travers sur le puits ; par ce moyen un ouvrier passa sur l’autre bord où était la petite ouverture, et après avoir mis une autre poutre auprès de la première, cette espèce de pont nous servit à traverser le puits. Nous trouvâmes alors