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Mais ce que cette salle offrit de plus important à nos regards, ce fut un sarcophage placé au centre, qui n’a pas de pareil dans le monde. Ce tombeau magnifique, ayant neuf pieds cinq pouces de long sur trois pieds sept pouces de large, est fait du plus bel albâtre oriental : n’ayant que deux pouces d’épaisseur, il devient transparent quand on place une lumière derrière une des parois ; en dedans et en dehors il est couvert de sculpture ; ce sont des centaines de petites figures qui n’ont pas plus de deux pouces de haut, et qui représentent, à ce qu’il m’a semblé, toute la procession funéraire du mort déposé dans le sarcophage, ainsi que des emblèmes, etc. Jamais l’Europe n’a reçu de l’Égypte un morceau antique de la magnificence de celui-ci. Malheureusement le couvercle y manquait ; on l’avait enlevé et brisé ; et nous en trouvâmes quelques fragmens dans les fouilles devant la première entrée.

Ce sarcophage était placé au-dessus d’un escalier communiquant à un passage souterrain, de trois cents pieds de long, qui allait en pente. À l’extrémité de ce passage, nous trouvâmes un monceau de fiente de chauve-souris, qui l’obstruait tellement que nous ne pûmes avancer sans employer la bêche. L’éboulement de la partie supérieure contribuait d’ailleurs à encom-