Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/412

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dans cette tombe. Ce résultat prouve que M. Young est sur la bonne route pour trouver la clef de cette écriture mystérieuse qui nous a caché jusqu’à présent l’histoire d’une des plus anciennes nations du globe ; il faut espérer que ce savant ne s’arrêtera pas dans ses recherches, et qu’il arrivera bientôt à un résultat concluant. Nichao conquit Jérusalem et Babylone, et son fils Psammis fit la guerre aux Ethiopiens ; n’est-il pas évident que le cortége que je viens de décrire fait allusion à leurs victoires ? On y distingue des Perses, des Juifs et des Ethiopiens ; les premiers à leurs costumes auxquels on les reconnaît toujours dans les tableaux qui représentent leurs guerres contre les Égyptiens ; les Juifs sont reconnaissables à leur physionomie et à leur teint, et les Ethiopiens à la couleur de leur peau, et à leur parure. Il faut bien que les Égyptiens qui les suivent reviennent de la captivité puisqu’ils sont privés de tous les genres d’ornemens que porte ce peuple dans les anciens monumens qui le représentent.

Sur le mur de cette salle, opposé à l’entrée on admire un des plus beaux morceaux de l’art égyptien, l’apothéose du héros de la tombe : ce sont quatre figures de grandeur naturelle ; l’une d’elles, représentant le dieu Osiris assis sur son