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voyages en égypte,


retour à Thèbes, il prouverait son innocence en face de M. Jacques. Quelque temps après, M. Cailliaud arriva en effet à Thèbes avec une lettre du consul, portant que lui, M. Cailliaud, s’était engagé à se disculper de l’accusation de M. Jacques, au sujet de la mutilation des pierres. Cependant, au lieu de demander d’être confronté avec M. Jacques qui était sur les lieux, M. Cailliaud ne fit que se plaindre vivement de ce que le consul au Caire lui avait parlé d’une affaire semblable, et ne prouva ni devant nous, ni devant M. Jacques, qu’on l’eût accusé à faux. Après avoir dit beaucoup de mal du consul qui était éloigné de cinq cents milles, il se réconcilia avec M. Jacques, qui nia ensuite avoir accusé auprès de nous son ami, et écrivit au consul que tout ce que M. Beechey lui avait mandé sur cette affaire, n’était pas vrai. Quelque temps après, le consul étant venu à Thèbes, M. Jacques fut interrogé devant nous pour déclarer s’il ne nous avait pas avoué que M. Cailliaud avait mutilé les bas-reliefs de l’île de Philæ. Il répéta alors au consul, en notre présence, que M. Cailliaud avait en effet brisé les sculptures ; fit, quand le consul lui demanda pourquoi il s’était rétracté dans sa lettre, il déclara, avec beaucoup de sang-froid, que M. Cailliaud l’avait