Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/429

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par ce motif bizarre de n’avoir pas pénétré plus en avant dans l’Afrique ? Ce n’est pas avec cette légèreté que les Norden et tant d’autres voyageurs distingués ont visité et examiné l’Égypte.

Le même comte prétend, à la fin de la relation de son voyage, qu’après son départ de l’Égypte, je me suis emparé, au nom du consul d’Angleterre, d’un bras colossal qui lui appartenait, et qui provenait des fouilles de Thèbes. Je n’ai aucune connaissance de cette antiquité. Je ne comprends donc pas comment il a pu avancer une assertion semblable ; mais ce dont je suis sûr, c’est que M. le comte de Forbin était honteux d’avoir été en Égypte sans y trouver un seul morceau antique, et que, préférant ses aises à la tâche pénible de s’enfoncer dans le pays, et de s’y livrer à des recherches savantes, il s’en serait retourné en Europe les mains vides si je ne lui eusse cédé quelques statues. M. le comte dit du mal de tous les voyageurs qui se sont trouvés sur son passage, uniquement parce qu’il n’a rien découvert lui-même. Au reste, je n’aurais même pas cité le nom de ce voyageur frivole, s’il n’avait fallu me disculper des charges qu’il m’impute faussement. J’ai pourtant à rapporter encore un fait qui le concerne. À son retour de Thèbes, je le rencontrai au Caire chez le consul