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tant présenté chez lui, je lui demandai l’autorisation de faire creuser dans ces monumens : sa réponse fut telle que je l’attendais ; il me dit qu’il fallait solliciter auprès du pacha ou du Kakia-bey un firman sans lequel il ne pouvait m’accorder la permission d’excaver les harrans ou pyramides. Je lui demandai s’il n’y avait point d’autre obstacle. Il me répondit : aucun obstacle quelconque. Je me rendis alors à la citadelle ; et comme le pacha n’était pas au Caire, je me présentai au Kakia-bey qui me connaissait depuis le temps de mon séjour à Soubra. Quand je lui eus demandé la permission de fouiller les pyramides, il ne fit qu’une seule objection, c’est qu’il n’était pas sûr s’il n’y avait pas autour des harrans des terres labourées qui pourraient empêcher qu’on n’y travaillât. Pour s’en assurer il envoya un message au cacheff d’Embabeh ; et comme celui-ci répondit qu’il n’y avait autour des harrans qu’un terrain rocailleux, et point de terres labourées, j’obtins un firman adressé au cacheff, pour lui enjoindre de me fournir les ouvriers nécessaires aux fouilles.

Il ne s’agissait dès lors de rien moins que de venir à bout d’une entreprise que l’opinion publique regardait comme impossible ; je ne pouvais me dissimuler que si j’échouais, je m’expo-