Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/442

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fondeur d’une toise. Stimulés par cette petite découverte, les Arabes se remirent avec zèle au travail, et leur espoir se ranima : aussi leur besogne avança promptement. Je pensai bien qu’une crevasse étroite ne pouvait être l’entrée d’une grande pyramide ; mais j’espérai que cette ouverture nous mettrait sur là voie de la véritable entrée. En poursuivant, je m’aperçus qu’une des pierres enchâssées dans la pyramide, était détachée du reste. Elle fut ôtée le jour même, et nous fit voir une ouverture conduisant dans l’intérieur.

Cette sorte d’entrée grossière n’avait pas plus de trois pieds de large, et était encombrée de petites pierres et de sable ; ayant été déblayée, elle se trouva plus large en dedans : on employa une deuxième et troisième journée au déblayement ; mais plus nous avançâmes, plus nous trouvâmes de décombres. Le quatrième jour j’observai qu’il tombait du sable et des pierres du haut de cette caverne, ce qui me surprit beaucoup. Je découvris, à la fin, qu’il existait un passage depuis le dehors de la pyramide par le moyen d’une petite ouverture à laquelle nous n’avions supposé de la communication avec aucune caverne. Après que tout ce souterrain eut été déblayé, je fis reprendre le travail en bas,