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en nubie, etc.


au-dessous de nos pieds ; deux jours après nous arrivâmes à une ouverture qui conduisait dans l’intérieur ; l’ayant élargie, je regardai en dedans à la lueur d’une chandelle ; je vis alors une cavité assez vaste, mais sur laquelle je ne pouvais former aucune conjecture. Elle fut également déblayée du sable et des pierres ; et il se trouva que ce caveau, se dirigeant vers le centre de la. pyramide, était un passage, percé violemment par quelque main puissante, dans l’intention apparente de trouver le chemin du centre. On a coupé net quelques pierres d’une grosseur prodigieuse ; d’autres ont été enlevées, et d’autres encore menacent de tomber, ayant perdu leur appui : il a dû coûter des peines extrêmes pour percer un passage semblable. Il était évident qu’il s’étendait plus loin ; mais la voûte s’étant écroulée, il était encombré au point que nous ne pûmes avancer que d’une centaine de pas. À la moitié de cette distance de l’entrée il y avait une autre cavité qui descendait jusqu’à quarante pieds[1], mais d’une manière irrégulière, tout en se dirigeant, comme l’autre, vers le centre, où ceux qui ont percé ces passages voulaient sans doute arriver. Il était dangereux de faire entrer beaucoup de monde pour y tra-

  1. Voyez l’Atlas, planche 11.