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voyages en égypte,


7 200 000 francs pour l’achever ; mais aussi il sera d’un grand avantage pour l’exportation des productions, et en général pour tout le commerce d’Égypte[1].

Voyant qu’il se passerait quelque temps avant que le consul général d’Angleterre revînt, je ne savais comment employer cet intervalle : je songeais d’abord à me livrer à des recherches dans la Basse-Égypte ; mais j’étais persuadé que j’y rencontrerais encore des obstacles, puisque le chef de mes adversaires était dans le voisinage. Cependant je ne pouvais rester oisif ; j’avais désiré depuis long-temps faire une petite excursion dans le désert de l’Occident. Bien des voyageurs y avaient cherché l’emplacement du fameux temple de Jupiter Ammon, sans pouvoir le trouver. Je pensais que le Faïoum était une province qu’on avait encore peu explorée ; que je

  1. D’après une lettre de M. Briggs, insérée dans un journal dé Londres, il n’y avait pas, en février et mars 1819, moins de vingt-cinq mille hommes occupés à la fois à creuser le canal. Ce nombre paraît prodigieux, mais M. Briggs assure qu’il n’est point exagéré. D’après les calculs des ingénieurs français, employés dans l’expédition d’Égypte, il faudrait remuer un million sept cent trente mille mètres cubes de terre, pour restaurer cet ancien canal du Nil à Alexandrie, de manière à le rendre navigable pendant toute l’année. (Le Trad.)