Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
152
voyages en égypte,


d’une haute importance, puisque les matériaux ont été apportés de si loin. Au reste, quelques beaux que soient les débris de la ville antique qui occupait cet emplacement-ci, il ne paraît pas qu’elle ait ressemblé en rien au fameux labyrinthe que Hérodote et Pline, et d’autres auteurs anciens, ont décrits comme un des monumens les plus étonnans de l’Égypte ; il contenait trois mille chambres dont la moitié était en dessus et l’autre moitié en dessous. La construction d’un édifice aussi immense, et la quantité énorme de matériaux qu’il a fallu y employer, auraient laissé au moins des traces sur le lieu où le labyrinthe était situé ; mais on n’en trouve pas la moindre. La ville n’a qu’environ un mille de circonférence, et le temple en occupe le milieu ; ainsi je ne vois pas comment cet emplacement aurait pu être celui du labyrinthe. Après avoir quitté ces ruines, je retournai au lac, en passant sur un terrain qui, autrefois, avait été cultivé, et où l’on voyait encore une grande quantité de souches d’arbres entièrement brûlées. Quand je fus de retour au bord du lac, le vent de sud-ouest qui s’était levé, soufflait avec force, gonflait les eaux, chassait le sable, et jetait notre bateau à la côte. En traversant le terrain dont je viens de parler, les bateliers avaient amassé assez de bois pour faire du feu ;