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en nubie, etc.


villes d’Égypte. Les hommes portent une tunique de lin, et un grand schall de laine qui les couvre de la tête aux pieds. Leurs tentes sont tellement infestées de mouches qu’on ne peut y entrer sans en être molesté. Je crois que ce sont les gros draps mal-propres de ces nomades qui attirent les insectes. Pendant mon séjour parmi eux je n’ai pu dormir un instant. Le premier jour de notre arrivée, les Bédouins étaient trop farouches pour entrer en conversation avec nous ; mais une fois familiarisés, ils ne cessèrent plus de nous questionner sur notre pays, et de nous demander des objets de peu de valeur.

Après nous être procuré du pain pour nous et du fourrage pour les chameaux, nous nous mîmes enfin en route le 19, et nous entrâmes au désert dans la direction de l’ouest, et en longeant le côté méridional du Faïoum. Après deux heures de marche, nous arrivâmes auprès des ruines d’un ancien village ; et, une heure et demie après, nous atteignîmes une place nommée Rawéje-Toton, qui a servi d’emplacement à une ancienne ville très-vaste. Je vis un grand nombre de blocs dé pierre calcaire, ornés d’hiéroglyphes et de figures égyptiennes très-bien exécutées, et quelques piédestaux de colonnes. Les briques cuites abon-