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voyages en égypte,


chemin ; le cheik promit d’engager un certain cheik Groumar, et il fut convenu que je le prendrais à un village à l’entrée du désert. Je dis au cheik que j’allais me pourvoir d’un firman du bey pour les cheiks de l’Oasis ; mais il prétendit que cela n’était point nécessaire, et qu’il vaudrait mieux que j’allasse sans firman, puisque je serais accompagné de quelqu’un envoyé par le bey même.

En conséquence nous nous mîmes en route, dans la matinée du 16, pour notre rendez-vous au village de Sedmin-el-Djabel, situé à l’entrée du désert, où les Bedouins étaient campés. La plaine que nous traversâmes, ressemblait à celle du Faïoum. En arrivant au village, j’allai voir le cacheff qui y commandait ; je trouvai chez lui le cheik des Bédouins, et le cheikGroumar qui nous attendaient. J’eus quelque peine à les engager à n’emmener que six chameaux ; ils voulaient en emmener davantage, afin de pouvoir emporter plus d’eau pour notre provision. Le cheik Groumar qui devait nous servir de guide, ne se chargeait pas sans difficulté de cette commission ; il me fit observer qu’aucun Européen n’avait encore été dans cette Oasis, et que les Bédouins ne s’y rendaient que pour acheter du riz et des dattes. Cependant je lui fis surmonter ces