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voyages en égypte,


qu’ils font. Il arrive aussi quelquefois que la caravane qui se rend de la Mecque à Fezzan ou à Tripoli, passe par cette oasis, et y laisse des dollars pour des achats de riz.

Nous allâmes encore plus loin, et enfin on me fit voir les ruines d’un ancien édifice bâti seulement en briques cuites au soleil. A en juger par la forme, c’était peut-être une église, quoique aucun autre indice ne prouve cette destination. Nous reprîmes ensuite la route du village, mais sans revenir sur nos pas. Nous traversâmes des terres qui ont dû être cultivées autrefois ; si elles ne le sont plus aujourd’hui, c’est probablement parce que les habitans ont assez de terrain défriché pour leurs besoins : ce terrain a l’avantage d’être arrosé par des sources vives. Chemin faisant, on nous fit voir ce qu’on appelait la demeure du diable, qu’il s’était faite en une nuit pour son usage. C’était un rocher peu élevé, dans lequel étaient pratiquées, sur un des côtés, des tombes creusées également à la manière des Égyptiens. Cependant comme l’entrée était un peu différente de celle des autres tombes, la superstition des indigènes en avait fait une demeure du diable, et les avait toujours empêchés d’y pénétrer. Quand nous fûmes arrivés à cette entrée, ils se tinrent tous à une grande distance ;