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voyages en égypte,


confiance en moi. Je demandai à quelques uns de ceux qui paraissaient disposés à me tout dire, s’il y avait quelque part des cavités souterraines ; ils parurent surpris de la demande, et ils répondirent qu’il y en avait un grand nombre autour du village. Je m’y rendis, et j’aperçus bientôt plusieurs tombes creusées dans le roc comme celles de Zabou, et comme la plupart des tombes égyptiennes. Y étant entré avec des lumières, je trouvai trois ou quatre chambres, dont chacune renfermait quelques sarcophages d’argile cuite, avec des momies : les maillots de celles-ci n’étaient pas si beaux que ceux des momies d’Égypte ; la toile était d’une qualité plus grosse, et les corps n’étaient pas embaumés avec de l’asphalte ; aussi étaient-ils moins conservés. Mais plusieurs sarcophages étaient encore tout entiers ; malheureusement ils étaient trop embarrassans pour le transport.

Après avoir examiné ces tombes très en détail, je retournai avec les Arabes au village. Ce que je désirais voir ensuite, c’était le puits d’eau chaude et d’eau froide dont j’avais entendu parler à mon guide. Si j’avais fait des questions directes sur cette fontaine, on aurait peut-être fait des difficultés pour me la laisser voir ; j’eus donc la précaution d’exprimer seulement le désir de me baigner : on me désigna alors la fontaine