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voyages en égypte,


il fallait retourner ; mais nous avions besoin d’eau pour rafraîchir nos chameaux. Ces bêtes étaient harassées, et le matin elles ne purent plus avancer. La partie de l’oasis où nous arrivâmes et qui formait l’autre pointe du croissant, était mieux cultivée et offrait plus de verdure que la première. Nous y trouvâmes des dattiers, des pommiers qui produisaient de petites pommes douces comme on en trouve aussi en Égypte ; diverses plantes, et de la pâture pour les chameaux. Un haut mur que j’aperçus à quelque distance, attira mon attention. En y arrivant je trouvai l’emplacement d’une petite ville ancienne bâtie en briques cuites ; les bains étaient les seuls édifices bien conservés. Les matériaux étaient unis par un ciment rougeâtre, composé de briques pilées et de chaux, comme les Grecs et les Romains en faisaient. Il reste encore debout des pans de murs des maisons ; je fus curieux surtout d’examiner un bout de mur situé tout près de la ville. Il a évidemment servi à enclore un édifice dont on ne voit plus que de faibles débris. Il n’y a pas de doute que les matériaux n’en aient été enlevés pour ériger d’autres édifices : je vis en effet à peu de distance de ce mur un autre ; en approchant je trouvai que c’était une église grecque bien conservée. L’intérieur en est bâti en