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en nubie, etc.


Nous étions dans un vallon circulaire arrosé par un ruisseau dont l’eau était très-douce ; le sol produisait du bon riz et de l’orge. Ce district n’était habité que par six individus, quatre hommes et deux femmes, qui vivent entièrement du fruit de leurs travaux agricoles et de l’eau de leur ruisseau. Nous n’en vîmes que deux ; les autres étaient loin dans la campagne, et ne devaient revenir que le soir. Après nous être remis en route, nous arrivâmes ce jour à la distance d’une journée de l’Elloah d’El-Cassar ; et dans la soirée du 4 nous fûmes de retour dans cette oasis.

Sur cette route notre hadgi avait perdu sa bourse, renfermant trois ou quatre dollars. Il voulut prendre un âne pour revenir sur ses pas ; mais aucun habitant de l’Elloah ne voulut lui en prêter un. Cependant ils se mirent eux-mêmes en route, pour chercher la bourse, et l’ayant trouvée, ils en partagèrent le contenu comme étant leur propriété.

Nous passâmes l’après midi du 5 dans le village. Je demandai si quelques uns d’entre eux avaient des antiquités, en promettant de les leur payer en argent. On m’en apporta, mais il n’y avait rien qui fût digne de remarque, si ce n’est un fragment de vase grec en bronze, d’environ huit

Tome II.
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