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voyages en égypte,

Nous arrivâmes au Jourdain à la pointe du jour ; la plupart des pélerins étaient des Grecs. Ils apportaient tous un vêtement neuf avec lequel ils se baignent dans le Jourdain ; ils le ploient aussitôt après tout mouillé, et à leur retour dans la vallée de Jéricho, ils l’ouvrent et le sèchent ; quand ils arrivent à Jérusalem, ils prennent quelques cierges qui ont été allumés au feu sacré, qui est descendu du ciel dans le Saint-Sépulcre le jour d’une de leurs fêtes, et ils font le signe de la croix sur le vêtement avec les mêches de ces cierges ; le vêtement se garde jusqu’à la mort et on s’y fait enterrer. L’enfer n’a pas de pouvoir sur ceux qui en sont couverts.

Revenus dans la vallée, nous nous y reposâmes quelque temps avant de retourner à Jérusalem, où nous arrivâmes dans la nuit tous assez fatigués. Une famille noble d’Angleterre qui se trouvait alors dans cette ville, et de laquelle je reçus beaucoup de politesses, apprenant que je désirais aller à Nazareth avant de quitter la Terre-Sainte, m’invita avec beaucoup de prévenance à l’accompagner, attendu qu’elle allait faire la même excursion ; je saisis avec plaisir cette occasion favorable. Nous quittâmes Jérusalem en grand nombre, le huit mai 1818 ; et prenant les routes les plus commodes, mentionnées dans l’Écriture