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en nubie, etc.


Voyant que leur ruse ne réussissait pas, ils restèrent d’abord stupéfaits ; ils s’excusèrent ensuite en me disant qu’ils venaient d’apprendre que les Turcs refusaient à leurs femmes la permission d’entrer. Je n’étais pas d’humeur à me laisser payer de cette défaite ; pour m’apaiser ils me dirent que le rhamadan allait commencer sous peu de jours, et qu’alors il serait assez aisé de me faire entrer. J’avais perdu toute confiance et je me souciais peu de leurs promesses ; après avoir calmé un peu mes sens j’allai voir la mosquée.

Je revins chez moi bien mortifiée, et m’enfermai dans ma chambre, ne permettant à aucune des femmes de venir me voir. Elles me firent faire toutes les excuses possibles avec un millier de promesses. Après cela j’allai visiter Bethléem, le désert où prêcha St.-Jean, et la vallée où David tua Goliath. À mon retour ayant reçu des lettres de M. Belzoni, qui m’annonçaient qu’il ne voyait pas la possibilité de visiter la Syrie dans les premiers mois, je m’apprêtai à revenir au grand Caire. Pendant que je faisais les préparatifs du voyage, le drogman de M. Bankes arriva à Jérusalem, afin de chercher le docteur du couvent pour le voyageur anglais, malade à Jaffa. Cet homme avait été quelque