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voyages en égypte,


once de crème de tartre et deux petites cuillerées de rhubarbe. Heureusement deux voyageurs anglais qui revenaient de la Nubie et retournaient au Caire, me donnèrent de la calomelle qui me fut d’un grand secours.

Nous fîmes ensuite nos adieux à Thèbes, et nous nous embarquâmes pour le Caire. Dans la traversée le Mamelouk m’apprit qu’il y avait un grand bateau avec quatre dames turques qui revenaient d’un pélerinage à la Mecque et qui retournaient à Constantinople. Elles s’étaient arrêtées deux nuits dans les mêmes endroits que nous ; ayant appris qu’il y avait une Anglaise dans notre bateau, elles avaient exprimé le désir de me voir. Le soir, en nous arrêtant, j’envoyai notre Mamelouk leur dire que je serais bien aise de leur faire une visite. L’homme qui les escortait vint avec le Mamelouk pour me prendre ; leur bateau était une maïche avec deux grandes chambres. On ne fit qu’entr’ouvrir la porte ; en entrant je trouvai les dames assises sur de beaux coussins, placés autour de la chambre. Elles me reçurent avec beaucoup de politesse ; deux servantes étaient assises devant la porte du milieu pour attendre les ordres de leurs maîtresses, et servir du café, des sorbets et des oranges. Les dames ne savaient pas un mot d’arabe, et moi, je