Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
296
voyages en égypte,


nées n’avait point d’enfans, ce qui avait été la cause de son voyage à la sainte Mecque. Elles me montrèrent plusieurs reliques qu’elles en rapportaient. Elles me dirent que leurs maris étaient attachés au service du sultan, et qu’à leur arrivée au Caire elles logeraient chez le Khalil-bey, avant de se rendre à Alexandrie ; et qu’elles espéraient que nous nous verrions chaque soir si nous nous arrêtions au même endroit, ou au plus tard au Caire. Nous nous quittâmes très-amicalement dans l’espoir de nous revoir ; je leur envoyai quelques morceaux de beau savon de Jérusalem qui leur fit beaucoup de plaisir. À mon arrivée au Caire, je fus trop occupée des préparatifs du voyage d’Alexandrie pour aller voir ces dames ; le Mamelouk les y vit, et elles me firent dire qu’elles allaient également se rendre à Alexandrie, dans un jour ou deux, et qu’elles espéraient me rencontrer dans ce port.

Arrivée à Rosette, j’y restai quelque temps, ce qui me fit perdre l’occasion de voir ces dames encore une fois. Comme M. Belzoni avait résolu de faire une excursion dans la Libye, il m’installa dans une maison commode de Rosette, appartenant à un négociant anglais d’Alexandrie, qui avait eu la complaisance de la lui prêter. Il partit pour son voyage après m’avoir pourvue des