Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/324

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Le couloir qu’on remarque dans ce temple derrière le vestibule, est particulier aux temples de Nubie ; M. Burckhardt ne l’a point retrouvé dans ceux d’Égypte. Au-dessus de chaque groupe ou compartiment de figures, il y a un carré vide qui paraît destiné à recevoir une inscription ; on remarque la même particularité dans les temples de Kalabché, Philae et Aamara ; elle ne se retrouve pas dans les temples situés plus au nord.

À Koban sur la rive orientale du Nil, presque en face de Dakké, on trouve les ruines d’une ville ancienne, ceinte de murs en briques cuites au soleil, comme celles d’Elé— thyia ; on y voit des restes de maisons, des chapiteaux de petites colonnes égyptiennes ; et hors de l’enceinte, on observe le débris d’une très-petite chapelle égyptienne d’un style grossier. Sur les pierres sont sculptées quelques hiéroglyphes, et un char qui apparemment a fait partie d’un sujet guerrier.

Tom. I, p. 118. Fille de Seboua.

Wady-Seboua, ou le vallon du lion, nommé ainsi à cause des sphinx à corps de lion qu’on voit devant les ruines du temple à l’ouest du fleuve, est, selon M. Burckhardt, le district le mieux cultivé entre Assouan et Deir. Les habitans de Seboua et ceux de Wady-el-Arab, au midi de cette ville, font un commerce actif et profitable. Ils tirent de Berber, éloigné de huit journées, tous les articles pour le marché de Sennar : cette route est si sûre, qu’elle est constamment pratiquée, et qu’on voit arriver, presque chaque semaine, de petits convois de quatre à cinq chameaux chargés. Quant aux marchands mêmes, ils passent pour perfides et inhospitaliers ; ils sont de la tribu des Arabes Aleykat, originaires du Hedjaz. M. Burckhardt a