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voyages en égypte,


de l’Europe et de l’Afrique. Nous cherchâmes au moins à tirer parti de la peine que nous avions prise, et à bien étudier la contrée où nous nous trouvions, du haut de la montagne qui nous servait d’observatoire. Je remarquai que la vallée par laquelle nous étions venus continuait de se diriger à l’est, et par les ravines il paraissait que, dans la saison pluvieuse, les eaux s’écoulaient dans la même direction. Au sud-est j’aperçus de hautes montagnes ; le vieux guide qui nous accompagnait dans cette excursion, m’assura qu’elles étaient auprès de la mer. En fixant le lointain de ce côté, je remarquai en effet, vers le nord-est, le mouvement de l’eau qui reflétait les rayons du soleil. J’en conclus que la vallée nous conduirait au bord de la mer Rouge. En conséquence nous résolûmes de nous y diriger ; et puisque nous avions cherché en vain la Bérénice de M. Cailliaud, nous voulûmes voir si nous ne serions pas assez heureux de trouver l’emplacement de la Bérénice Troglodyte de d’Anville.

Nous redescendîmes dans la vallée où nous avions passé la nuit ; nos chameaux n’étaient pas encore de retour de la fontaine ; nous attendions impatiemment leur arrivée, car il ne nous restait plus qu’une seule zemzabie ou une outre